Ça tire dedans. De l’ovaire droit à l’entrée du vagin. Les tissus gonflent et crient, et ça fait un mal de chien. Je me retourne dans mon lit et je me débats. Je demande grâce. J’appuie sur mon sexe. Je suis une bête, je me casse en deux, repliée. Ça fait des bulles à l’intérieur, je les vois bouger, je serre les jambes, j’appuie plus fort sur mon sexe, j’ai froid. Je descends prendre un dafalgan, je lâche un paquet de sang dans les toilettes, comme si j’accouchais. J’ai des contractions. Je remonte les escaliers. Le dafalgan ne veut pas faire effet, je remue en avant en arrière comme une autiste. Je sue. Je n’arrive pas à m’immobiliser, il faut que je bouge et j’ai froid. J’ai envie de vomir des poches de sang. Je sens que ça dérange tout mon intestin. C’est comme si j’avais la diarrhée. Je me lève de ma chaise, j’écris debout. Le sang descend mieux, je saigne comme une bête qui meurt égorgée. Je me mets à quatre pattes par terre et je rote aux cieux. Je m’appuie sur les meubles comme si j’allais vomir. J’ai des sueurs froides. Je m’accroupis. Je respire profondément. Je pète et c’est du sang qui sort par petits paquets chauds.
BLOOD
eat me when i bleed